Nathalie Lockhart

L’invitation à Cana , c’est ensuite l’histoire de cette surabondance, de l’eau vive promise, un baptême qui donne l’éternelle vie divine.

La jarre est relevée, sa couleur même manifeste que quelque chose est transformé,

« Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ;

14 mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. » Jn4, 13-14

L’invitation à Cana c’est l’invitation à entrer dans les noces éternelles, comme une danse,

à entrer dans l’intimité et l’amour trinitaire, c’est à dire à vivre du Royaume dès aujourd’hui.

La parole a fait son chemin, elle est entrée petit à petit pour être maintenant au cœur même de ces trois jarres couleur de vin, couleur de chair, couleur de sang.

« Qu’il me donne les baisers de sa bouche : meilleures que le vin sont tes amours ! » Ct 1, 1

« Le troisième jour, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. » Jn2, 1

L’invitation à Cana,

une invitation à être changé comme l’eau en vin

Invitation inouïe, rien de moins que l’union à Dieu.

L’invitation à Cana, c’est l’histoire de cette jarre vide,

« ils n’ont plus de vin », cette jarre de terre sèche et fendue, abîmée et inutile, renversée, couchée, presque morte…

Voilà qui nous sommes au fond de la détresse, de la solitude, de la soif de l’homme,  quand nous pouvons crier avec le psalmiste,

« Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau » .psaume 62

écrit sur le fond de la toile

C’est l’histoire de la jarre vide de Cana, de la samaritaine qui vient chercher l’eau…

La parole est là, et la lumière vient de la présence attentive de Marie.





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